Claude Tedguy est philosophe et psychanalyste.
Franco-Québécois, il a, de nombreuses années durant, animé l’Institut International de Psychanalyse et publié de nombreux ouvrages de vulgarisation autour du malaise de la jeunesse.
Universitaire et conférencier, il anime au niveau international des séminaires portant sur "La nécessité d’aimer malgré tout" et sur la démystification nécessaire de la psychanalyse qu’il estime devoir s’ouvrir aux réalités de notre temps, aux nouvelles thérapies et aux découvertes des neurosciences.
Claude Tedgui est né à Oran en Algérie, le 25 septembre 1937. Fils d’un ouvrier armurier espagnol républicain, adhère dans sa prime jeunesse au Parti communiste, engagement politique précoce, par « fidélité à la mémoire de son père » qu’il perd des suites de la guerre, alors qu’il n’a que quatre ans.
En 1952, à l’âge de dix sept ans, il rencontre Jacques Lacan à Paris. Il parlera plus tard dans ses conférences de « L’immense culture et de l’esprit subversif aigu qui sont les attraits indéniables de cet homme contesté et entouré d’une cour... », sur laquelle il ironise souvent et dont il se détourne dès les premiers jours.
Il quitte le Parti Communiste en 1959. Il effectue son Service militaire en Algérie : ce qu’il appellera plus tard dans ses conférences, sa déchirure, dure trois années. Il est démobilisé en 1962. Après ces années de guerre en Algérie en tant qu’appelé, il a reçu certaines distinctions militaires dont il ne fait jamais mention et entre autres, la Reconnaissance de la Nation (signée par Mme Alliot-Marie Carte d’ancien combattant no 91864)...
Il part alors aux États-Unis et au Québec où il fait carrière durant une quarantaine d’années. Les évènements d’Octobre 1970 au Québec, alors qu’il enseigne à l’Université Laval à Québec1.) font de Tedgui le seul intellectuel emprisonné et torturé à la prison d’Orsainville (quartier de haute sécurité, « QHS ») et libéré « sans qu’aucune accusation ne soit retenue contre lui » (comme disent les communiqués officiels... Journal de Montréal ; Journal de Québec le 30 octobre 1970 ; Le Soleil de Québec le 28 octobre 1970).
Il ouvre ensuite des cliniques externes gratuites de psychanalyse (Dimanche matin le 17 février 1985). Et il assure à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) un cours de pédagogie et de littérature enfantine (à partir de 1982).
Bibliographie