Née en Bourgogne, Danièle Corre a passé une partie de son enfance en Lorraine, région à laquelle elle demeure profondément attachée. Après des études de Lettres, elle s’installe en région parisienne où elle enseigne en collège et lycée. Elle y crée, pour initier ses élèves à la poésie contemporaine, un club de Poésie-Jeunesse, expérience qu’elle transmet au cours de nombreux ateliers d’écriture poétique en régions.
Elle a notamment publié : L’arbre de mémoire (La Bartavelle, 1999, Prix Jean Follain), De clairière en clairière (Poésie sur Seine, Grand prix de l’Édition 2002), D’un pays sous l’écorce (Cahiers de poésie verte, Prix Troubadours 2004), Obstinément l’enfance (ASPECT, 2005), Voix venues de la Terre (Jacques Brémond, 2005, Prix de Poésie des Jardins de Talcy), Énigme du sol et du corps(ASPECT, 2006, Prix Max Jacob 2007), Comme si jamais personne (ASPECT, 2008), Ce sourire que le jour retient (éd. Potentille, 2009), L’éventail des routes (Moulin à lire, 2010).
Elle a, par ailleurs, réalisé des livres d’artiste : treize ouvrages, à ce jour, en collaboration avec Sarah Wiame (Éditions Céphéides), parmi lesquels notamment Les Chants querelleurs (Prix Aliénor 2004) ; un livre avec Dominique Penloup (Le Livre Pauvre) et un autre avec Wanda Mihuleac (Transignum).
La poésie, chez Danièle Corre, allie, ce qui est rare, fluidité et concentration ; ennemie de toute recherche d’effets, elle atteint, dans l’exploration de notre condition, à une profondeur surprenante au regard de la « simplicité » et de la rigueur de ses images. La très vive sensibilité ne laisse jamais d’affleurer sous une parole authentiquement dominée. Aucun pathos, et l’émotion est transmise.