Agrégée des lettres en 1987, elle soutient sa thèse en 1996 sous la direction de Jacques Lecarme, puis son Habilitation à diriger des recherches en 2005 avec Antoine Compagnon à l’Université Paris IV Sorbonne.
Elle enseigne la littérature française à l’Université de Tours dont elle a dirigé les Presses Universitaires François-Rabelais de 2006 à 2009. Elle fait aussi partie du comité éditorial des Presses Universitaires de Rennes.
L’objectif de sa recherche est d’analyser, à partir des procédés d’imitation de modèles de référence, le processus de la création littéraire. Faute de pouvoir définir ce qu’est l’originalité en littérature, elle choisit comme méthodologie de prendre la question à rebours, par son extrême inverse, le plagiat. De l’emprunt servile, voire puni par la loi au titre de la contrefaçon, jusqu’à l’imitation créatrice, comme moyen d’assimiler puis de dépasser des modèles, on établit une classification de l’emprunt sous toutes ses formes, en recherchant des critères fiables.
Cette recherche s’oriente donc vers plusieurs axes :
La perspective historique : en analysant la pratique du plagiat depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, on cerne mieux le rapport de l’écrivain avec ses prédécesseurs et ses modèles de référence, en tant que modèles d’apprentissage.
L’approche informatique : approfondir les possibilités d’analyse textuelle avec les logiciels.
La perspective juridique : il s’agit de croiser le discours littéraire et le discours juridique, afin d’affiner les notions de propriété littéraire et de droit d’auteur.
Elle a créé en 2000 un site Internet consacré à sa recherche leplagiat.net. L’objectif est de donner des conseils et des repères en matière de plagiat littéraire et de recueillir des informations de la part d’auteurs concernés par des affaires de plagiat ou de la part de lecteurs.
Hélène Maurel-Indart est membre de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Touraine.