biographie de l’artiste-peintre Martine Le Normand
Recherche en linguistique à l’Université Laval (Québec), édition et journalisme à Paris pendant plus de dix ans, pratique de la psychanalyse à Paris et à Mâcon où elle a ouvert son cabinet en 1988, le cheminement de Martine Le Normand est tracé par les mots écrits et parlés. Elle sait leur accorder la valeur qu’ils méritent et y faire résonner des sens cachés.
Voyageant souvent en Chine et au Japon par la Chine et le Japon et pratiquante des arts énergétiques internes depuis une trentaine d’années, elle ne pouvait que rencontrer le poète Serge Mairet et le calligraphe Maître Jian Liujun qui partagent aussi son intérêt pour la littérature singulière de ces deux pays.
Autodidacte, Martine Le Normand aime avant tout inventer ses propres techniques. Preuve en est de ses cartons et papiers rouillés : ces matériaux ne contiennent pas de métaux oxydables. Elle doit, pour « imprimer » ses supports, composer avec des éléments tels que l’eau, l’acier, et la température, qui varient selon les saisons. Il s’agit là du premier temps des œuvres qu’elle élabore dans la campagne bourguignonne où elle vit.
Dans un second temps, elle doit à la fois se soumettre aux incrustations de rouille dans la trame et les subvertir. L’artiste doit ainsi inventer une texture tout aussi présente à l’œil ; trouver le juste équilibre entre contrainte et improvisation ; se confronter aux traces vivantes variant d’une improbable géométrie à d’innombrables sinuosités et moduler selon son inspiration et ses intuitions.
Son travail est tout à fait singulier : il peut aller d’une abstraction totale à des formes qui paraissent plus figuratives, en passant par des créations proches de l’impressionnisme dans lesquelles on peut déceler son amour pour le Japon.
Martine Le Normand utilise crayons, fusains, pastels gras, pastels aquarellables et peinture acrylique. En somme, l’artiste utilise tout ce qui peut lui permettre d’explorer le monde des couleurs fortes et des dégradés subtils pour donner vie à son univers.