"Il y en a qui travaillent sur la matière, d’autres à sacraliser ce qui vient de la rue ou de l’usine, voire même des sanitaires industriels, ou encore à ritualiser l’éphémère (aux dires des abbés de cours). Moi, je travaille sur la mémoire et, pour autant que la mienne renvoie un destin escamoté, on m’a fait comprendre qu’à reproduire pour les autres des souvenirs que je n’ai pas vécus, mon objet était, non pas des trompe-l’œil mais des trompe-réminiscence. Et de fait un tableau est pour moi réussi quand il se trouve quelqu’un pour croire l’avoir déjà déjà vu et se demander où ; et qu’il le reconnaît ’in fine’ comme un de ses propres souvenirs."