Si le thème de la disparition hante la création contemporaine, les 41 artistes participant à ce manifeste, en affrontent la radicalité.
Quoi de plus radical que la disparition de Mehdi Ben Barka ?
Disparition physique, jusqu’à toute trace de sépulture connue. Disparition, dénégation, dissimulation, mensonge institué pour ne pas reconnaître les responsabilités. Œuvre concertée d’engloutissement, d’abolition. Disparition aussi, d’un projet, d’une espérance qu’incarnait le leader assassiné.
Ces artistes reconnus, pour la plupart de renommée internationale, qu’ils soient sculpteurs ou peintres, graphistes ou encore photographes, aux langages et aux techniques si divers, qu’ils soient figuratifs ou abstraits, qu’ils aient vécu dans leur chair la volonté d’abolir l’humain qu’est la torture - c’est le cas de plusieurs d’entre eux - ces artistes s’engagent.
Face à la disparition, cet impensable, ils opposent une œuvre libre, une exigence, une existence
40 tableaux, sculptures, photographies, 1 composition musicale.
Naranayam Akkitham, Antoine de Bary, Daphné Bitchatch,Kamal Boullata, Delphine Bloc, Moustapha Boutadjine, Gil Browaëys, Gérard Cambon, Abdellatif Derkaoui,Philippe Desloubières, Maria Desmée, Irène Dominguez, Catherine Fourniau, Gerard Fromanger, Marc Garanger, Michelle Goalard, Jac Guerrier, Réjine Halimi, Tahar Jmyi, Ben-Ami Koller, Gisèle Lacroix,Béatrice Laloë, Ananias Leki-Dago, Michel Madore, Hassan Massoudy, Olivier O. Olivier, Cécylia Olszewska,Gérard Paris-Clavel, Marc Perez, Julien Perrier, Michel Quarez, Anne-Marie Quemar, Bernard Rancillac, Denis Rival, Anne de Seynes, Ilio Signor, Ian Sutherland, Pierre Yermia, Ismail Yildirim, et Didier Debril, composition musicale : MBB 29.10