Didier Hilar :
Didier HILAR est architecte et designer. Conscient du rôle de l’architecture au sein de la société civile et culturelle, il a développé, depuis plusieurs années une pratique de son métier appliquée à « écouter » l’identité et l’environnement liés à chaque (...) Lire la biographie complète
La pratique de l’étude des convenances.
Marcher le lieu, écouter, … pour mieux le re-connaître, le comprendre.
Chaque jour, nous pratiquons des espaces, le plus souvent par habitude, qui conditionnent notre bien être.
Nos lieux de travail, nos lieux de repos, nos lieux de ressources, nos lieux de résidences, nos lieux de connaissance, tous, nous livrent bon nombre d’informations.
En préalable à la création d’architectures, la proposition d’une pratique : la pratique de l’étude des convenances.
À l’instar des Indiens Kággaba (Kogis), Grands frères gardiens de l’équilibre du monde*, il s’agit de marcher le lieu (de la création), écouter, … pour mieux le re-connaître, le comprendre.
Chaque jour, nous pratiquons des espaces, le plus souvent par habitude, qui conditionnent notre bien être.
Nos lieux de travail, nos lieux de repos, nos lieux de ressources, nos lieux de résidences, nos lieux de connaissance, tous, nous livrent bon nombre d’informations. Notre corps est en constante réception d’informations de tous ordres et nous avons cette capacité à être conscient de notre environnement et d’être en harmonie avec lui. La vie des formes, leur « influence » sur notre environnement sont d’ordre biologique. De l’architecture au dessin de lettre, de la fabrication d’un artefact à l’écriture d’un signe, de l’aménagement d’un espace à l’ergonomie d’un poste de travail, de la recherche de couleur à la qualité des matières pressenties, la démarche d’écoute et l’étude des convenances permettent d’ouvrir notre créativité à une cohérence d’échanges avec notre environnement global, un bien être, présent à soi.
Les Indiens Kaggaba (Kogis), « marchent « le lieu » avant d’installer la nuhé, lieu de réunion de la communauté, ils écoutent les êtres du lieu, les lois naturelles énoncées sur ce lieu. Ils accueillent les informations qui régissent l’équilibre à établir entre l’intention de créer et harmonie en présence in situ pour implanter les fondations de leur installation. Par cette démarche, ils apprécient la qualité, l’identité de leur environnement et établissent l’entente, le dialogue avec leur environnement, une harmonie avec la Nature.
Chacun des objets qu’ils fabriquent, chacun des symboles qu’ils tracent, chaque création est réalisée en conscience des « modes d’emploi » renseignés par les Pères spirituels du lieu, des lois d’harmonie avec la Mère Nature et de l’opérativité des formes créées.
Chacune de nos créations, chacune de nos pensées créatrices « émet » une information, « une onde » qui modifie la « forme » de l’Univers, dans l’instant. Il est important, par là même, pour notre bien-être, d’œuvrer pour que toute création respecte l‘équilibre tant intérieur, qu’extérieur de notre environnement.
La pratique de la présence au lieu éveille tous nos sens et, le travail de qualification de l’écoute, qu’elle soit « intérieure » comme « extérieure, ce ressenti nous permet d’accéder à l‘information de ce qui est et , ainsi, de mettre en œuvre une réelle harmonie de l’échange entre le lieu qui accueille (que ce soit un terrain ou une feuille de papier) et notre intention d’y intervenir (architecture, dessin, mise en couleur, forme créée, graphe
inscrit, décoration, géométrie des installations, …)
(*) C’est ainsi que ce peuple de la Sierra Nevada Santa Marta en Colombie définissent leur présence au Monde
Cette conférence sera suivi par un atelier qui se déroulera samedi 17 novembre, en parti à l’Agora et en parti à l’extérieur (suivant le temps). Les places sont limitées à 12 personnes
Pour vous inscrire pour cet atelier, merci d’adresser votre demande sur le mail : philippe@agora.paris (Tarif 80€)