Ivan Perey :
Je suis né le 18 mai 1957 à l’ Hôtel Dieu, au cœur de notre capitale. J’ai été essentiellement enseignant en lettres en collège et lycée .
J’ai aussi produit et animé des émissions sur la chanson française sur les antennes de Radio France ( France Bleu, (...) Lire la biographie complète
« Je suis un vieux Parisien depuis 1940. J’ai toujours aimé passionnément Paris. Si l’on pouvait se faire naturaliser parisien, je le ferais. » G. Brassens
Si Georges Brassens était Sétois d’origine, c’est à Paris qu’il choisira de vivre dès l’âge de 18 ans, plus spécifiquement dans le quatorzième arrondissement “ le seul endroit où l’on puisse vivre. Grâce à la bibliothèque du quartier, il découvre la littérature et la poésie. Réquisitionné en Allemagne par le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) en 1943, c’est dans une impasse misérable qu’il viendra se réfugier pendant l’une de ses permissions, hébergé dans cet habitat précaire, chez la fameuse Jeanne, qui deviendra l’héroïne de plusieurs de ses chansons. Il y restera 22 ans. Les premières années dans le plus grand dénuement (J’en ai gardé un certain sens de l’inconfort, dira-t-il plus tard). C’est le temps des vaches maigres, de l’extrême pauvreté dans un Paris populaire, où l’on pouvait vivre encore sans eau courante et sans électricité. En dehors de tout conformisme social, Brassens refuse tout travail salarié et se consacre à l’écriture et la lecture. C’est là qu’il écrira quelques-unes de ses chansons les plus célèbres qui font désormais partie de notre patrimoine. Les débuts seront longs et difficiles avant la rencontre avec Patachou en 1952 qui le fera sortir de l’ombre.
Le Paris de Brassens vous invite à un parcours, sur les traces du poète-chanteur entre l’impasse Florimont et la rue Santos-Dumont, entre les années miséreuses d’après-guerre et les années de succès dans le Paris noctambule des cabarets et des music-halls des années cinquante et soixante. Un cheminement qui permet d’explorer la genèse de certaines grandes chansons comme La mauvaise réputation, Chez Jeanne, La chanson pour l’Auvergnat, Les copains d’abord, Le mauvais sujet repenti …
Cette balade, parsemée d’anecdotes, de témoignages et de déclarations de Brassens lui-même permettent de mieux comprendre l’itinéraire d’un artiste dans le Paris de l’après-guerre, et aussi de tracer le portrait d’un de nos plus grands auteurs contemporains, héritier spirituel de Villon et La Fontaine, qui nous a légué une œuvre sans équivalent dans l’histoire de la chanson française.